L’utilisation des énergies renouvelables dans les bâtiments tertiaires

Pour se mettre en conformité avec l’article 175 de la loi ELAN et le décret tertiaire qui en découle, les bâtiments tertiaires doivent diminuer leur consommation énergétique de 40% avant 2030, puis 50% d’ici 2050 et enfin 60% en 2050 par rapport à une année de référence (2010 à 2019).

Le décret tertiaire et ses obligations

Un bâtiment tertiaire est un local professionnel, privé ou public, qui héberge une activité de service. Il peut s’agit de bureaux, de commerces, de bâtiments dédiés à l’enseignement (école, université), d’entrepôts servant à la logistique et toute autre activité du secteur des services. La règlementation impose de déclarer sur la plateforme Opérât de l’ADEME les bâtiments concernés puis de faire parvenir annuellement leur suivi de consommation par la transmission des factures.

L’obligation de réduction de la consommation énergétique concerne l’énergie finale, c’est-à-dire l’énergie consommée à laquelle on peut retrancher l’énergie produite par le bâtiment.
En effet, pour atteindre l’objectif fixé par la loi, il est possible de choisir de produire une partie de l’électricité consommée provenant des énergies renouvelables.

La solution des énergies renouvelables

Les énergies renouvelables sont des sources d’énergie inépuisables qui sont produites à partir de sources naturelles et renouvelables telles que le soleil, le vent, l’eau et la biomasse. Elles sont considérées comme une alternative aux sources d’énergie non renouvelables telles que le charbon, le pétrole et le gaz naturel.

L’autoconsommation est donc une solution intéressante quand il est difficile de faire baisser le niveau de consommation ou quand il a déjà atteint un niveau incompressible.

La solution qui apparait la plus simple à mettre en œuvre pour ce type de bâtiment est bien sûr l’installation de panneaux solaires. Le solaire est en effet un dispositif adapté à de nombreuses configuration (contrairement à l’éolien, plus difficile à intégrer en ville notamment).

Une installation solaire photovoltaïque ou thermique sur les toits du bâtiment s’avère une action judicieuse car elle fera baisser l’énergie finale consommée tout en garantissant un certain niveau d’autonomie aux entreprises et administrations qui feront ce choix. Des économies pourront alors être réalisées sur la durée, et l’investissement pourra être rentabilisé en quelques années.
L’entrepôt, donc la surface de toiture est vaste, est l’endroit idéal pour mettre en place ce type d’installation si son exposition au soleil est adéquate. Ce type de construction se prête parfaitement à l’autoproduction notamment dans les régions bénéficiant d’un niveau d’ensoleillement important.

La géothermie peut également être une solution adaptée dans certains cas. Si, par exemple, il s’agit d’un bâtiment tertiaire historique, il ne sera pas possible d’installer des panneaux solaires. La géothermie par sondes verticales, qui consiste à récupérer la chaleur du sol, peut alors prendre le relais si la nature du sous-sol le permet. La mise en place d’un tel projet nécessite des études de sol spécifique. (Nous vous invitons à consulter ce document qui aborde l’étude de faisabilité : La géothermie dans les étapes d’un projet de construction )

Le recours aux énergies renouvelables dans les bâtiments tertiaires est un moyen efficace de réduire les consommations énergétiques et de contribuer à la transition énergétique et notamment à la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, il sera difficile de parvenir aux objectifs légaux avec ce seul système.

La complémentarité de la sobriété

Il sera donc nécessaire d’optimiser la performance énergétique du bâtiment en recourant à des systèmes à haut rendement pour le chauffage, la climatisation et la production d’eau chaude.

Ce guide du décret tertiaire aborde les différents moyens d’atteindre les objectifs : un audit énergétique personnalisé permettra de faire le bilan et d’émettre les scénarios de réduction adaptés à l’entreprise. Il pourra permettre au propriétaire de choisir la pondération des solutions suivantes :

  • utilisation de l’énergie renouvelable

  • optimisation de l’efficacité énergétique des équipements

  • travaux de rénovation énergétique, amélioration de l’isolation

  • encouragement des comportements plus sobres des usagers…

En France, les entreprises et les collectivités qui mettent en œuvre des projets de transition énergétique peuvent bénéficier de dispositifs financiers pour soutenir leurs actions. Il faut notamment se rapprocher de L’ADEME et des institutions régionales pour en disposer.

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